dimanche 18 septembre 2011

Pourquoi je peux vous aider à être plus créatif?



Ou d'où vient mon obssession pour la Créativité?

Tout simplement parce que j'ai rencontré moi-même en tant qu’artiste "des blocages importants pour parvenir à la libérer et faire avancer ma création.
Je sors d'un parcours scolaire qui a plutôt détruit qu'encouragé ma créativité. Entrer à l'école des beaux-arts de paris c'est comme entrer dans un temple sacré pour une étudiante sortie d'un cursus universitaire artistique. Pourtant c'est un des moments de ma vie où ma créativité était la plus en berne.
Etrange pour la plus grande école d'art nationale supposée me direz-vous ??Pendant cinq années j'ai eu le sentiment que les "professeurs" des beaux arts - à trois exceptions près-n'étaient pas du côté de ma créativité ou de LA créativité en générale. Oui, cette école est un espace favorable à la création par ses nombreux ateliers techniques, les résidences offertes à l'étranger, une médiathèque et une bibliothèque superbement achalandées mis à la disposition des étudiants, ainsi que de multiples avantages pratiques - situation géographiques, gratuité de l’enseignement, rencontres avec des artistes de renommée internationale, etc… L’origine de mes blocages vient plutôt des méthodes d’enseignement que j’ai reçu -ou l’absence de méthode, de la pédagogie de la majorité des artistes qui sont les chefs d’ateliers. En fait, je crois que ces blocages m’ont été transmis par personnes usant de leurs statuts de professeur dans une grande école pour imposer leurs visions du monde au lieu de favoriser des méthodes, des attitudes propices au développement d’une oeuvre donc contraire et incompatible avec la liberté de pensée créative des étudiants et d’un artiste-sauf les trois profs que j’ai évoqués plus haut, hasard ou non, ils étaient tous les trois des remplaçants ou professeurs invités pour une durée courte à l’école.

Dans la majorité des cas, les étudiants sont invités à se débrouiller seuls pour initier leur démarche. Lors de mes premiers mois à l’école, un prof de peinture m’a demandé un jour «De quelle origine es tu?» et moi de répondre bredouille «bah, française, euh..un peu normande,.. un peu...» et lui de m’asséner : «eh ben c’est simple : peins des vaches !».
Plus tard, alors que j’étais inscrite en sculpture et présentait mon bilan de troisième année, une prof m’a dit « tu nous montres des nus dans une démarche d’apparence classique ou le corps de la femme est utilisée comme modèle suivant ainsi la grande tradition du corps féminin comme objet et non comme sujet. Ce qui m’intéresse c’est de savoir qui tu es en tant que femme car ce que tu nous montres aujourd’hui, c’est plutôt une démarche de mec !» j’ai cherché à me défendre en lui disant que ce que je voulais d’abord c’était comprendre comment est fait le corps humain et que c’était ça qui m'intéressait, voire que ça m'excitait vraiment le modelage. "C'est important de faire des choses qui nous rendent heureux si c'est ça dont a besoin." Ce à quoi elle répondu « De nos jours, il faut être con pour être heureux !». Pour finir avec un dernier exemple, un autre prof bien connu des institutions françaises m’a dit « si tu avais suivi l’idée que je t’avais proposé, ça aurait été intéressant mais là c’est décoratif. Ton travail est uniquement décoratif; ça ne m'intéresse pas. C’est du Beau que tu veux faire?.. C’est ça?»«bah euh..»
ou encore, «il faut que tu saches clairement ce que tu veux faire et ce que tu veux dire car à notre époque, l’intention compte autant que la réalisation. Ecris donc ton projet avant de le commencer !» ou  un autre professeur menacé de me dire "ne vas pas en multimédia, c’est n’importe quoi !"
J’en aurais des tartines à vous raconter mais je vais m’arrêter là car ces premiers exemples illustres parfaitement notre problématique.
Je témoigne de ces remarques comme éléments typiques de la pédagogie tronquée de certains profs de l’école des beaux arts, à l’époque où j’étais étudiante. Cette pédagogie est contraire à un enseignement qui favoriserait la liberté de créer. Les chefs d’ateliers obligeaient à nous focaliser sur les objectifs plutôt que de nous transmettre des méthodes et des outils d’apprentissage.
A cela, on m’a déjà répondu que les beaux-arts est une école où comme dans chaque école on tente de formater les esprits, qu’il n’a y a donc pas quoi se scandaliser. Ce à quoi je rétorque qu’il faut regarder comment l’enseignement artistique est pratiqué dans d’autres pays. Au Royaume Uni, aux Etats-Unis, en Allemagne ou en Pologne la pratique artistique ne se mélange pas forcément avec une psychanalyse bon marché -la vache- l’apprentissage d’un savoir faire n’est pas perçu comme quelque chose de menaçant pour le bon développement de la création personnelle, le plaisir de faire semble être une quête en soi -car être heureux n’empêche pas de faire des oeuvres puissantes- être une femme n’oblige pas à faire un travail «de femme», le Beau y est souvent perçu comme un concept puissant proche de la notion d’Energie. Dans ces pays là on laisse souvent les élèves faire leur propres erreurs en leur permettant d’expérimenter plutôt que de trouver; aussi la définition d’étudiant est prise au pied de la lettre : celui qui fait des études. Toutes les disciplines sont une source d’inspiration et le multi média peut-être autant passionnant que la gravure sur bois.Les profs cherchaient à établir des hiérarchies dans les disciplines au lieu de nous encourager à faire ce qu’on aimait faire vraiment ou à découvrir un média qui favoriserait notre recherche. Il y avait d’ailleurs une séparation des pouvoirs entre les techniciens souvent assistants des profs et les chefs d’ateliers, véritables chefs de meutes, les «brahmans» de l’école.
Je vous parle de mon histoire non pas parce qu’elle est exceptionnelle mais parce qu’elle illustre au contraire le cas des milliers d’autres personnes qui ont été et sont encore bloqués après des remarques comme celles de mes profs à l’école des Beaux-Arts. Qu’on soit étudiant en art ou en école de médecine, il est encore trop fréquent de voir de jeunes personnes gâcher leurs talents parce qu’ils ont été saqués ou jugés trop tôt dans leur apprentissage et leur développement. Et on pourrait aborder aussi la censure parentale toujours active de nos jours. Le talent artistique est rarement encouragé par : « mon chéri, fais moi plaisir, fais un joli dessin et pas un vilain gribouillage cette fois-ci»
Je partage mon histoire avec détails et passion car je sais qu’elle contient des éléments communs à votre histoire personnelle. J’ai remarqué que nous avons tendance à brader nos expériences de la vie en évitant d’y chercher un sens qu’on pourrait partager avec d’autres. Je sais qu’à un moment donné l’un d’entre vous à eu le droit à un type de remarque similaire qui a laissé des traces significatives dans sa difficulté à créer.
Qu’on soit artiste, ingénieur, boulanger, manager ou même comptable ou inspecteur des impôts, qu’on soit parent ou voisin, nous devons faire appel à notre créativité à un moment dans la vie pour trouver des réponses à un problème donné. 
Un jour, au milieu d’une chose à faire car on est censés la faire, on commence à se poser des questions sur le pourquoi du comment ce qui abouti généralement à un désir de changement. C’est notre créativité qui se réveille..
Je me sens encore très connectée à cette période de ma vie, lorsque j’étais étudiante à l’école car j’ai construit mon processus créatif actuel par rapport à l’enseignement qu’on m’y a apporté. Je sais donc de quoi je parle quand j’évoque les blocages créatifs et surtout je sais que je peux aider les gens à dépasser ces blocages en favorisant la libéralisation de leur potentiel créatif. J’ai appris à être créative : je peux vous aider à l’être vous aussi.

Aucun commentaire: